Sujet: [Prêtresse Gardienne] Elwen La Rouge Sam 8 Oct - 0:26 | |
| Prénom de naissance : Elwen dite La Rouge Nombre de printemps : 25 Sexe : F Ascendance : Mère : Elifar Grand-mère : Ysenda Entrée au noviciat : 5 Consécration : Elwen a passé le rituel des brumes d'Avalon afin de devenir prêtresse mais n'a jamais connu Beltane. Caractéristiques physiques de l'enfant : Elwen est la parfaite fille banale par excellence, sans grande beauté ni mocheté, elle est souvent considérée comme la fille discrète et invisible, celle qui se fait difficilement remarquer. Gentille, douce et charmante, Elwen cache en elle un certain feu, une force de caractère qui passent inévitablement par ses yeux d'un bleu comme le ciel de l'océan. Cheveux : Bruns Yeux : Bleus Couleur de peau : Hâlé Taille / Poids : 1,63m 52kg Signe particulier : Quelques cicatrices de brûlures dans le cou, dissimulées par ses cheveux, sur les avants bras et sur une de ses mains. Ces cicatrices, fines et discrètes sont presque invisibles mais pour Elwen, il n'y a rien de plus voyant et même si elle les oublie facilement, quand elle sent qu'on y pose son regard, elle ne peut s'empêcher de les cacher. Description de caractère de la/du novice : Si Elwen semble douce, souriante, elle n'en reste pas moins farouche. Pourtant, son visage exprime une certaine force, une certaine tenue, une détermination dans ses yeux bleus. Mais derrière ce masque se cache une grande romantique, une amoureuse de la vie. Discrète, pourtant Elwen renferme une grande colère en elle qu'elle extériorise par un défi de l'autorité malgré le fait qu'elle fasse tout pour ne jamais se faire prendre, répondant toujours présente et hochant la tête, obéissante. Têtue, elle est aussi susceptible de temps à autre. Avec peu de confiance en elle, pourtant, Elwen tente d'avancer dans le monde et d'y survivre à sa manière, par tous les moyens. Et son meilleur moyen et de se forger un masque de sourires et d'aspect plus que révérencieux. A côté de ça, Elwen est assez solitaire et tente de le cacher le plus souvent, passant du temps avec les autres. Pourtant, elle se sent différente. # Je ne sais plus le jour où je suis née. Celui où je suis réellement venue au monde, celui où j'ai compris, imaginé, saisi l'instant de ma naissance donnant un but à vie jusque là abondante et effrayante de banalité, de paix et d'ennui. Mais un jour... Je l'ai croisé dans les ruines de la chapelle. Il errait, là, comme une âme en peine et moi je n'avais alors que 7 ans mais pourtant, déjà mes yeux brillaient à l'observer. Ce que j'ignorais alors, c'était que ce flash, cet instant si précieux, délicat, brutal et tendre à la fois changerait ma vie à jamais car c'est ce jour-là que j'ai décidé que je ne voulais pas être comme les autres. Je voulais connaître quelque chose de spécial, quelque chose qui n'appartiendrait qu'à moi et qui m'éviterait d'être comme les autres bien que j'agissais comme telle. Mais pendant des années, je n'avais pensé qu'à lui. Qu'à ses yeux ne se posant jamais au creux des miens, à l'aspect rugueux de sa peau, à ses cheveux en bataille gonflés sous le vent et sa barbe mal taillée. Pleine d'espoir, j'avais gardé espoir qu'un jour, alors, il me verrait, reconnaîtrait la flamme qui vibrait en moi et ainsi, j'aurais pu connaître le bonheur comme d'autres.
Cependant, ce que je n'avais pas prévu, c'était cet événement. Ce moment tragique où l'on m'avait crue morte, mon corps inerte sur les pavés de la rue ne répondant plus à l'appel des poumons. Lors d'un été plus que sec, il n'avait fallu qu'une étincelle même faible pour embraser la grange où j'accomplissais quelques tâches. De plus, j'aimais cet endroit pour la protection qu'il m'offrait. J'ignore qui nous est venu en aide mais ma vie n'avait tenu qu'à un fil et j'avais perdu souvenir de ce jour-là. Ma vision de la vie, alors âgée de 12 ans, avait changé. Et mon corps aussi. Parsemée de cicatrices de brûlure, l'on m'avait répété chanceuse car elles malgré les flammes, je m'en étais sortie plutôt indemne, là où d'autres personnes présentes avaient péri. Je portais ces cicatrices mais pas elles.
Elles, ce sont ma mère et ma grand mère et bien que pleines de bonne volonté, elles s'acharnaient à vouloir faire de moi ce que je n'étais pas. Je dissimulais toujours avec tant d'ardeur mon admiration pour cet homme dont j'avais fini par apprendre le nom et qui un jour, m'avait adressé, même faible, un sourire en guise de bonjour avant de croiser ma route sans plus s'intéresser à moi. Ce jour-là, mon coeur avait balancé. Apprenant les rites de Beltan, comment pouvais-je alors me consacrer à cette voie qui ne m'était pas destinée alors que mon amour, pur et simple, depuis toujours venait de me donner un espoir d'être un jour à moi ? Et à moi seule, m'offrant par là-même tout ce dont j'avais rêvé et attendu ? Si je participais à cette cérémonie, alors je le trahirais. Il ignorait mon nom, sûrement jusqu'à qui j'étais, il n'avait jamais remarqué mes sourires ou mes joues rougirent à sa vision. Je reconnais que je l'épiais plus facilement de derrière un buisson ou une tente.
A la suite de ma formation de noviciat, vers mes 18 ans, j'avais alors affronté les brumes d'Avalon et en devenant prêtresse, réalisant alors les rêves de mes mères, j'avais prononcé mes voeux avec un large sourire de satisfaction. M'imaginant pouvoir échapper aux feux de Beltane, qu'elle n'a pas été ma surprise en m'apercevant que je m'y devais tout de même. C'est à partir de ce moment-là que j'avais commencé mon opposition farouche à la Dame d'Avalon. Et à chaque cérémonie, je me trouvais une maladie ou bien la déesse m'avaient entendue et m'avaient rendue indisposée. La raison de ma fuite pouvait sembler bien ridicule si je l'avais un jour confiée à quelqu'un, mais à force d'y songer, la peur et la crainte même de ce passage s'était intensifiée. Plus que cet homme, il y avait moi et la volonté farouche de ne pas laisser tout ceci m'arriver. J'en étais à tel point terrifiée que je pâlissais rien qu'au fait d'entendre le nom de la cérémonie et d'autres prêtresses en parler. Elles avaient l'air si joyeuses et impatientes ! Pour ma part, j'y voyais là une profanation. Aussi me laissai-je porter pleinement par la voie de la prêtrise, refusant catégoriquement de participer à la cérémonie. C'était sûrement cet aspect de ma personnalité qui m'avait aidée à traverser les épreuves qui m'attendaient. Fière et déterminée, je savais précisément où je voulais aller. Je voulais me prouver des choses à moi-même et je ne comprenais que ce qui était dur, palpable et qui me portait à l'épreuve. J'avais besoin de me sentir forte. J'étais différente et je le savais mais je voulais me trouver une raison au pourquoi je l'étais. Malheureusement, ce n'était pas pour les bonnes raisons. J'étais toujours très timide sauf quand il en venait à montrer au monde de quoi j'étais capable.
Ce fut sûrement ces traits de caractères là qui convainquirent la Dame de me proposer la formation de Gardienne bien qu'elle ne me portât pas dans son coeur après tout ce que je lui avais fait. Ce jour-là, mon menton en était tombé. L'homme que j'aimais d'une passion si furieuse depuis mon enfance changeait devant moi, je voyais ses traits se durcir et les miens s'affirmer, je devenais une femme sans en avoir passé les rituels et me sentais de plus en plus rejetée d'une société qui était pourtant la mienne. J'en étais venue à me dire que j'avais eu tort de fonder des espoirs telle une sotte. Mais chaque fois que je voyais le chemin se dessiner devant moi alors il m'apparaissait. A force de m'apercevoir sur le marché ou près de la grange ou peu importait où, j'avais fini par bénéficier d'une révérence en guise de salut sûrement dû au croissant de lune qui ornait mon visage entre mes sourcils.
Passer les épreuves de Gardienne était de la pure folie et j'ignorerai toute ma vie quel feu m'avait alors poussée à franchir les étapes les unes après les autres sous le regard d'une doyenne de renom prête à tout pour me faire échouer. Car j'étais une marginale et j'avais besoin d'une grande gifle pour me remettre dans le droit chemin. Encline à réussir, à affirmer mes dires, mes pensées, mon corps et ma détermination, juste pour l'embêter... J'avais réussi. Pensant y mourir d'épuisement et de découragement au moins une cinquantaine de fois, l'imagination de son visage me redonnait un peu plus de force à chaque fois. Son sourire, son regard pénétrant la première où il m'avait regardée dans les yeux même une fraction de seconde. J'avais enduré les épreuves deux années durant. Je voulais réussir, pour moi, pour lui, pour mes mères mais aussi pour la Dame, une sorte de joute verbale entre elle et moi. Combien de fois me suis-je demandée à moi-même si je n'allais pas abandonner. Mais cela me semblait si lâche et immoral que j'en soutirais des forces invisibles. A son terme, la peur m'avait quittée. J'avais réussi jusque là, je ne pouvais plus abandonner. Ce que m'offrait la Dame n'était qu'une pure confiance, une dignité que je n'avais jamais oser demander et pourtant, j'étais là, dans cette grotte, mon coeur battant, prête à changer ma vie et ma destinée. Ces épreuves, aussi éprouvantes furent elles m'avaient portée à réfléchir sur moi-même et la sagesse que j'en avais retiré s'étaient alors affirmées, là, devant la relique la plus sacrée que j'eus jamais vue.
Mais... En proclamant une virginité certaine, j'en avais oublié les risques. Condamnée à errer en tant que Prêtresse Gardienne, j'étais vouée à mon Ordre quoi qu'il en coûte, mon célibat et ma pureté au profit d'Avalon. A présent, rien ne pouvait plus y faire, j'étais scellée. Le réaliser avait comme forgé des barreaux autour de moi, telle une cage sans serrure. Comprenant l'étendue de mon geste pourtant, en grandissant, en mûrissant, ma pensée s'éveillait. Et la lumière m'atteignait un peu plus chaque jour. Je n'avais été qu'une idiote, fuyant un monstre pour courir après un fantôme, un spectre, le rien, le Néant. Pour autant, je n'avais toujours pas envie de trouver l'amour derrière un buisson, le tout avec un inconnu sans nom. De plus, bien que je refusât de l'avouer encore, mes cicatrices me faisaient peur. Serais-je jamais à la hauteur d'un tel acte ? Que penserait cet homme que je choisirais lorsqu'il s'apercevrait que la marchandise avait été raillée, égratignée, abîmée lors de sa livraison ?
Afin de rendre ma vie plus supportable, j'avais décidé d'ignorer cet homme, dont l'amour m'était purement et simplement interdit et pas uniquement de par mon nouveau statut mais également pour cause du sien. Pourtant, mon coeur se serrait d'autant plus fort au début alors que je m'efforçais de ne plus lui adresser un seul regard. Mes pas s'accéléraient, du reste et je doute qu'il ne remarquât jamais que je le fuyais alors, retombant peu à peu dans l'anonymat à ses yeux. Pourtant, cet acharnement avait porté ses fruits.
Aujourd'hui, plus concentrée que jamais dans l'exercice de mon devoir, ma vie prenait un sens, lentement mais sûrement et je faisais de moins en moins semblant avec les gens qui m'entouraient. Protégeant les femmes, leurs bébés mais aussi leur évolution à travers les âges, je développais une certaine joie de vivre et je me consacrais pleinement à ce que je savais, à ce jour, le mieux faire : protéger le Saint Graal d'Avalon au péril de ma vie.# # Il n'existait pas de mots assez bien pensés pour décrire Elwen, cette sauvageonne au grand coeur. Avant, elle aimait se pavaner dans la boue et désobéir. Puis elle avait décidé d'entrer dans une phase de rébellion, insurgeant tout le monde de sa véhémence et de ses colères plus injustifiées les unes des autres. Et un jour, un déclic, quelque chose avait changé en elle et alors âgée de 21 ans, elle avait semblé enfin accepter son destin, celui qu'il 'attendait comme un amour perdu depuis sa naissance. Elever ma petite fille n'avait pas été de tout repos. Bien que sa tendre mère, ma fille, l'aimât de toutes ses forces, cela ne semblait pas suffisant, Elwen la repoussait encore et toujours. De son caractère silencieux, malgré nos tentatives, elle ne se résolu jamais à nous parler, à nous dire ce qui n'allait pas, préférant hurler qu'on la laissât tranquille avant de partir en courant. Une flamme dans le vent, voilà ce qu'est ma petite fille dont le visage, en grandissant, devenait de plus en plus gracieux et fort. Enfant, elle était si sage et paisible et puis un jour, subitement elle avait changé et s'était détournée de nous. Je me souviens alors des mots de ma fille disant "Mère... ma fille est morte." alors qu'elle pleurait de désespoir. Pourtant, un jour, Elwen nous était revenue. Elle avait traversé les flammes, les épreuves, la force, la volonté ! J'ai moi-même reconnu ne pas avoir cru assez en elle mais je ne me le suis avoué qu'à moi-même. Elifar refusait encore d'admettre que sa fille possédait le même caractère qu'elle mais qu'elle ne prenait pas sensiblement la même voie, à leur déception.
Malgré tout, l'espoir ne nous avait pas quittées et petit à petit, nous vîmes Elwen changer, reprendre d'elle-même le bon chemin et prenant de plus en plus au sérieux ses conditions et son appartenance. Elwen était devenue une prêtresse de renom.# Visage choisi : Hayley Atwell (Suri Cruise) |
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