Nom : Darcy
Prénom : Mary-Ann
Date de naissance : 31 octobre 1986
Lieu de naissance : Newcastle
Sexe : Femme
Identité des parents :
Père : Wallace Darcy
Mère : Jane Eastwood Darcy
Description physique du disparu :
Cheveux : Bruns
Yeux : Marrons
Couleur de peau : Diaphane
Taille / Poids : 174cm pour 60 kilos
Signe particulier : Un piercing au labret. Trois au cartilage de l’oreille droite. Un tatouage sur la cheville représentant un chat noir.
Description comportementale du disparu : Mary-Ann est froide et muette comme une pierre tombale. Elle paraît hautaine et condescendante. Elle traverse les foules d'un pas sûr comme si le monde autour n’existait pas à ces yeux, ou ne valait pas la peine qu’elle s’arrête à les regarder, le dos droit, elle ne baisse jamais les yeux même si il est difficile de savoir si elle porte vraiment de l’intérêt à ce qu’elle regarde. C’est quelqu’un de néanmoins très poli. Elle laisse sa place aux personnes plus faibles dans les transports en commun, elle dit bonjour, au revoir, merci, même si son ton manque cruellement de chaleur. Niveau vestimentaire, Mary-Ann porte le plus souvent un jean brut près du corps, des bottines cloutées et une veste en cuir. Ses cheveux bruns et longs sont la plupart du temps noués en longue tresse. Elle ne se maquille presque pas.
Identité du témoin : Eleonor Darcy – 19 ans
Lien relationnel entre le témoin et le disparu : Sœur cadette
Je ne peux pas vous dire grand-chose de ma sœur. Elle est très secrète. Ma famille et moi vivons à Newcastle mais elle est partie vivre à Londres dès qu’elle a eu 18ans. La distance considérable fait qu’elle nous rend peu visite. Sûrement le manque d’envie aussi. Mary-Ann n’est pas très sociable. Même avec nous, qui sommes pourtant sa famille. On dirait qu’elle nous « aime » par obligation familiale plus qu’autre chose. Ça me peine de le dire, mais je n’ai jamais été proche d’elle. Elle a toujours eu des centres d’intérêt totalement à l’opposé des miens.
Je ne lui ai connu que très peu d’amis, et encore, je crois que c’étaient ses binômes de classe pour des devoirs à rendre. Je ne lui ai jamais connu de petit-ami sérieux, du moins, elle ne m’en a jamais présenté.
Je suis venu une seule fois chez elle à Londres, dans son petit appartement de Soho. Elle est maniaque, alors c’était incroyablement bien rangé, mais je n’ai pas trouvé de signe de présence masculine. J'ai cru comprendre que bon nombre d'homme passait dans sa vie, aussi rapidement qu'un courant d'air. Des hommes d'un soir, et des amis d'un soir, elle sort régulièrement, quand elle ne travaille pas, retrouver ceux avec qu'elle a choisi pour partager sa soirée. C'est dans son caractère, ça ne m'étonne pas, elle ne s’embarrasse pas de relations sociales, je crois que ça demande trop d'effort qu'elle juge méprisable.
Ma sœur est thanatopractrice, elle maquille les morts si j’ai bien compris. Je n’ai franchement jamais compris pourquoi elle a choisi de métier. Nous ne sommes pas bizarres dans la famille pourtant. Mes parents gagnent bien leurs vies, et avaient mis de côté pour nous permettre d’aller à l’université. Finalement, après une année de médecine, elle a préféré s’occuper des cadavres et est allé suivre les cours d’une école spécialisée à Londres. C’est quelqu’un de très intelligent, et quand elle s’en donne la peine, elle peut briller. Elle a réussi sa formation mais est resté dans la Capitale, et nous envoie très peu de mails pour nous tenir informer de sa vie.
Je suis désolée alors de ne pas pouvoir vous en dire plus. Mais si vous voulez une impression sur elle qu’on retrouve chez toutes les personnes qu’elle a pu croiser, c’est qu’elle semble dans un autre monde, indifférente à ce qu’il se passe autour d’elle, tout lui coule dessus. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est sans émotion mais je l’ai rarement vu montré plus qu’un intérêt poli et de circonstance à ce qui n’est pas elle. Ce n’est pas une égoïste, elle a de bon principes je crois, elle est juste tellement secrète que même moi, je suis plus proche de mes amis que de ma propre sœur, c’est fou non ?
Je sais qu’elle partait visiter Glastonbury parce que c’était quelque chose qu’elle s’était promis de faire, elle nous avait prévenu pour qu’on ne s’inquiète pas, ça semblait la rendre heureuse d’y aller, vraiment.
Enfin, si cela peut vous aider, elle tenait une espèce de journal intime qu’elle a oublié à la maison familiale quand elle est partie. Nous sommes respectueux et ne l’avons jamais ouvert mais si ça peut vous aider, voilà.
*la jeune femme tend à l’officier un carnet noir relié par un lien en cuir*
Support : Journal de Mary-Ann Darcy - Extrait
Novembre 2000 -
Aujourd’hui, Papa et Maman m’ont emmené voir un psy. Sous prétexte que je suis différente des autres jeunes de mon âge. Qui a donc décrété qu’à 14 ans les ados devaient tous se ressembler, être plein d’hormones bouillonnantes les forçant à être aussi bêtes ? Moi en tout cas, cette période de la vie ne m’intéresse pas, et faire en sorte de ne pas se laisser gouverner par ses sens semble être un dérèglement mental pour les adultes…Janvier 2002 -
Je me demande parfois pourquoi les gens de mon âge sont si inintéressants. Vraiment, je ne me trouve aucun point commun avec eux, c’est affolant. Pas que je les méprise, seulement, je crois que je suis faites sur un autre moule. Mais je ne trouve personne qui me ressemble. Même pas ma propre famille. Je les aime bien sûr, mais parfois je me demande si je ne les aime pas par obligation sociale. Je ne sais même pas ce que je veux, mais ma vie me satisfait, alors que les gens autour de moi pensent que je suis dépressive. Pas du tout. C’est juste qu’il me faut plus qu’eux pour sortir de ma réserve, c’est un crime ?Septembre 2002 -
Je n’en reviens pas de la bêtise des garçons. Edward est venu me voir aujourd’hui et m’a invité au cinéma. Comme il n’est pas vilain et pas bête, je me suis dit que je pourrais passer une bonne soirée. Quelle erreur ! Il a passé la séance à essaye de me tripoter, et quand en sortant j’ai refusé de l’embrasser, il m’a traité de frigide snobinarde. Quel abruti ! Au moins, on ne m’y reprendra plus !Février 2004 -
Aujourd’hui, j’ai couché avec un garçon pour la première fois. Je ne vois pas pourquoi les filles de mon année à la Fac en font toute une histoire. C'était pas franchement transcendant, mais j'ai bien aimé, je suis sûre que le sexe est plein de secrets et de promesses que me feront découvrir d'autres hommes, plus tard. Enfin, c’est fait, pas que ce soit un soulagement et vital pour moi, mais au moins je saurais de quoi parle mes camarades de classe. Pas qu’ils soient désireux de se lier avec moi, pas plus que moi. Je m’en fiche, l’année prochaine je pars à Londres. Papa et Maman en font toute une histoire, mais au fond, je crois qu’ils ont fini par admettre ma bizarrerie. Mais je ne suis pas bizarre. Je n’ai juste pas encore trouvé le monde dans lequel je veux évoluer, voilà tout. Au moins, les morts dont je m’occuperai ne me jugeront pas. _______________________________________________________________
Visage choisi : Michelle Dockery